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¤¤¤Pensées¤¤¤

Aimer c'est souffrir, pour eviter de souffrir,on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer! c'est pourquoi,aimer c'est souffrir. ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir......
être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux.....
En consequence pour être malheureux,on doit aimer,aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.....
j'espére que vous me suivez......
(woody allen)

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les jouebs d'à coté

¤~¤My World¤~¤
Quand l'immersion devient névrotique....

Un pote m'avait passé il y a quelques temps un texte que lui avait repassé un ami (bref niveau, origine des sources on peut faire mieux).
Enfin bref, j'avais bien aimé le texte et je souhaite vous le faire decouvrir:

"M.Zadornov
Mission accomplie!
Lettre d'explications

     Je suis  John Trip, agent d'un service de renseignement étranger.  Je suis né sur ordre de la C.I.A. Je maîtrise parfaitement quatorze langues, la télépathie, le yoga, le karaté, le sambo, la lutte des garçons nanaï, le judo et le ju-undo... Je peux séduire les femmes à distance. Je prends des photos avec mon oeil gauche, et je développe les films dans l'oeil droit. Avec mes crachats, j'abats les hélicoptères et j'éteins les incendies. Je tire de n'importe quel bouton, des quatre trous à la fois. Par un effort de volonté, je peux provoquer des tremblements de terre, des tsunamis et faire venir des taxis.
     J'ai été fusillé 16 fois et noyé 32 fois dans l'Océan Atlantique. J'ai enlevé 11 présidents et déchiré à coups de dents 47 chiens des gardes-frontières. J'ai cocufié 33 shahs avec leurs harems.
     Mais il y a un an, j'ai reçu ma principale et, malheureusement, dernière mission ! Pénétrer en douce sur le territoire de l'URSS, prendre un tramway et, en se faisant passer pour un spécialiste frais émoulu, apprendre combien de personnes travaillent et ce que l'on construit dans l'institut de recherches scientifiques "NIIVTORSYRTCHERMET BREDBRAKMRAKSNABSTYDSBYT ZAGRANPOSTAVKA".
     Grâce aux papiers très bien faits j'ai vite trouvé du travail. Et ma première perte fut seulement mes boutons à tir automatique qu'on m'a arrachés le premier jour dans un tramway.
     Mais après, les choses bizarres ont commencé.
     La première semaine on ne me donnait pas du tout de travail en tant que spécialiste frais émoulu. Alors je commençai à questionner les employés sur la façon dont ils établissaient les projets. Mais ils haussaient seulement les épaules et demandaient en retour : "C'est pourquoi ? T'es un espion, ou quoi ?"
     Cela m'alerta. Et alors, pour ne pas susciter des soupçons, je décidai de me servir de la télépathie et d'intercepter les pensées de l'ingénieur en chef. Mais il faisait des mots croisés toute la journée et réfléchissait difficilement, quel est l'oiseau de trois lettres qui habite en Bavière du Sud, ne pond pas d'oeufs, mais en sort. Et il pensait si intensément que la séance s'est terminée par la surtension de mon centre nerveux télépathique, et j'ai perdu à tout jamais mon don de télépathie. Et ce malgré le fait que je savais parfaitement que cet oiseau - c'est un coq !
     Désespéré, je commençai à déambuler d'une pièce à l'autre : je voulais compter les employés, mais ça ne servit à rien, car les autres employés déambulaient aussi d'une pièce à l'autre, et vers la fin de la journée je recensai 80 000 mille personnes.
     Là, je tombai sur mon chef de section qui me dit soudain :
     - Ca suffit de traîner inutilement dans les couloirs ! Il faut commencer à bosser ! Demain, tu vas aux patates ! (1)
     Je lui demandai ce que voulait dire "aller aux patates" ?
     Il me regarda avec un grand étonnement et demanda en retour :
     - T'es con ou tu viens de l'Amérique ?
     J'eus tellement peur que je répondis aussitôt :
     - Je suis con !
     Et je me mis en liaison d'urgence avec mon chef qui me rassura. Il expliqua que "aller aux patates" en URSS est une définition conventionnelle des travaux agricoles, pendant lesquels les kolkhoziens aident les intellectuels à faire la récolte.
     Ayant fait mes études dans l'école d'espionnage, je ne suis jamais allé aux patates, alors je craignais fort que mon manque de pratique ne suscite les soupçons en comparaison avec ceux qui ont appris ça durant plusieurs années dans différents établissements d'enseignement supérieur. Donc je fis beaucoup de zèle, je travaillai sans faire une seule pause, et pour cela je fus tabassé le premier jour par mes collègues du champ. Ils étaient quinze. Je voulus leur appliquer sept prises de "moashi" et huit de "yoka-guiri", mais je n'eus pas de temps... Parce que, dès que je me mis en garde, on m'a appliqué par derrière une prise inconnue qu'un des attaquants appela "le ressort du tracteur Bielarous". Depuis, je boîte des deux pieds, j'ai cessé de maîtriser les coups de karaté, ma tête s'est mise à trembler, et j'ai oublié le code Morse à tout jamais.
     Après la fin des travaux agricoles, de nouveau je ne pus exécuter ma mission, car on m'envoya tout de suite sur le chantier éternellement en construction parrainé par l'institut, où je travaillai durant un mois et demie en tant que deuxième faisant-fonction du troisième apprenti du quatrième contremaître - responsable de la pose des briques de sixième catégorie dotées du Signe de qualité.
     Avec un effort de volonté incroyable, je me pris en main et même essayai, sans perdre de temps, de percer le secret de la nouvelle bétonneuse avec programmateur électronique et possédant une super-compliquée fiche perforée de commutation. Je demandai  son fonctionnement au maître régleur, à quoi il me répondit :
     - Ecoute voir ! Fiche le bidule du côté de la chose et tire deux fois sur la petite bricole. Ensuite cogne avec une plouffeuse sur la glapisseuse et, quand elle gargouillera, fais un bond de côté le plus loin possible, planque-toi et bronche pas. Parce qu'elle, pendant ce temps-là plaf, ici et là, yoxel-moxel, nippe ta mèche... Pchhhh ! Et tu attends que ça se refroidisse. Ca se refroidit, tu te lèves, tu pousses un soupir... Tu soupires doucement, à voix basse, pour que cette saleté ne pète pas ! Et tu cours au magasin chercher de la vodka. Parce que tu l'as échappé belle!  
     Le mode d'emploi de la bétonneuse que j'ai noté d'après les paroles du maître fut immédiatement transmis au Centre. Pendant huit semaines les déchiffreurs du plus haut niveau s'y cassaient la tête, mais ils ne purent déterminer ce que voulait dire le terme scientifique "nippe ta mèche"!
     Moi non plus je n'eus pas le temps de le déterminer, car on m'envoya directement du chantier aux cours d'anglais, d'où je fus viré à cause de mes mauvais notes, parce que le prof ne comprenait pas mon accent purement anglais. Une fois, elle me demanda où j'avais appris l'anglais. Je répondis sincèrement : dans une école anglaise spécialisée. Elle rétorqua qu'en réalité, elle n'avait jamais eu confiance dans les écoles anglaises spécialisées  et que, conformément à la dernière circulaire,  il fallait prononcer le son "the" de façon tout à fait différente de la mienne.
     Durant les trois derniers mois de mon travail, je suis allé cinq fois dans l'entrepôt de légumes, quatre fois - dans la droujina populaire (2), où c'est d'abord nous qui attrapions les voyous, et une fois attrapés, les voyous se mirent à nous tabasser.
    Durant la même période, je devins par force membre de l'association volontaire de la course à pieds nus sur la neige nommée "Sur les traces de Souvorov !", de l'Association de la récolte automnale des glands pour les cochons affamés, et je participai également à 18 concerts amateurs comme arrière droit du groupe chargé de scander "Spartak champion, Canadiens profy merdier!", où j'eus une extinction de voix.
     Cette abondance de travail social provoqua chez moi des maux de tête insupportables, mais le médecin ne me donna pas d'arrêt de travail, parce qu'après avoir ausculté ma cage thoracique, mon ventre et ma tête, il établit le diagnostic "pieds plats" ! Et il me mit des bottes orthopédiques, avec lesquelles je n'arrive pas à marcher même en utilisant les béquilles.
     Je tentai de me suicider - je me couchai sur les rails de la gare Iaroslavski. Mais le train de Vladivostok était en retard de 18 heures, et je me gelai tellement que je fus obligé de me rendre au magasin pour me réchauffer avec les 7 roubles qui me restaient après le paiement de toutes les cotisations.
     Je me soûlai et je réfléchis sainement. Vu que j'avais perdu tous mes moyens d'existence, que je n'avais pas accompli un seul point de ma mission, oublié toutes les connaissances acquises dans l'école d'espionnage, je n'avais qu'une seule solution - me rendre.
     Je bus encore pour me donner du courage et je m'approchai du premier policier que j'ai vu à un carrefour et je lui dis que j'étais un résident étranger. A quoi il me répondit :
     - Si tu es un résident, on va t'envoyer dans une résidence !
     Et il m'envoya dans le dessouloir, où je me trouve actuellement. Et où j'écris cette lettre d'explications, et surtout je demande de prendre en compte que je suis un résident étranger, que je veux me rendre de mon plein gré, donc il faut m'envoyer dans l'établissement approprié...

____________
     1. En automne, les étudiants et les "travailleurs intellectuels" devaient aller dans les kolkhoses pendant un à deux mois afin d'aider les kolkhoziens à faire la recolte. Leur paye pour ce travail était très petite.
     2. Service "volontaire" en tant qu'auxiliaires de la police, que tous les employés étaient tenus de faire par roulement, sans formation particulière pour la capture des délinquants."

Ecrit par Jessica H., le Samedi 30 Juillet 2005, 02:15 dans la rubrique "Philo-delire".


Commentaires :

  Anonyme
08-11-05
à 02:25

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