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¤¤¤Pensées¤¤¤

Aimer c'est souffrir, pour eviter de souffrir,on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer! c'est pourquoi,aimer c'est souffrir. ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir......
être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux.....
En consequence pour être malheureux,on doit aimer,aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.....
j'espére que vous me suivez......
(woody allen)

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¤~¤My World¤~¤
Yang Kouei-fei

À l'époque en Occident, c'est encore la barbarie. Nous sommes en l'an de grâce 720. Il s'en faut de 50 ans au moins avant que Charlemagne ne vienne mettre un peu d'ordre en Europe. En revanche, a 20 000 km de la, s'épanouit alors une civilisation exceptionnelle... jamais, dans la déjà longue histoire de la Chine, une dynastie n'avait brillé avec autant d'éclat que celle des Tangs.
Navires et caravanes arrivaient des quatre coins du monde apportant les denrées les plus rares, les métaux les plus précieux. Les arts et lettres connaissaient un essor extraordinaire. L'empereur de Chine régnait sur la moitié du globe.

Or, cet empereur,Xuanzong, avait le coeur triste. À 50 ans, de fois veuve, aucune de ces 3000 concubines n'avait su toucher son coeur. Jusqu'à ce qu'il entend parler d'une courtisane nomméeYang Yuhuan se croire celle-ci n'était autre que la favorite de son propre fils, le prince Cheou. Comme les courtisanes de cette époque, elle était excellente musicienne, calligraphe, poétesse, experte dans la des fleurs et celui des parfums. Elle était aussi une excellente cavalière, jouant au polo.
Lettres sont davantage été sa réputation d'innocence de pureté, chose si rare dans ce monde d'intrigues cruelles et compliquées.

L'empereur ordonna alors quel entra son service. Et, le pas question de désobéir, sous peine de mort. En entrant au palais des sources chaudes au pied de la montagne du Cheval Noir, le coeur de la jeune femme se serra .Comment allait-elle faire pour simplement survivre, au sein de cette hiérarchie quasi militaire, où chaque concubines est révocables à tout instant, en fonction du bon plaisir du despote puissant ?

et cependant, le miracle s'accomplit. C'est dans la salle des bain impériaux que le monarque la découvre pour la première fois. Il la contemple en silence. Elle baisse aussitôt les yeux comme le veut l'étiquette. Elle est tout à fait consciente qu'elle va accomplir une sorte de sacrifices et que chacun guette faux pas.
Mais son innocence va désarmer tout le monde. L'empereur vieillessant est obsédé par la mort. Ils recherchent le secret de l'immortalité dans les discours et les pratiques alchimiques des sages taoïstes.
Or, là où ceux-ci ont échoué une pure jeune fille d'à peine 22ans va réussir. Elle n'use pas d'artifices érotiques vulgaires, bon pour les autres concubines. Mais, chaque nuit d'amour et pour elle l'occasion de gagner le coeur de l'empereur. Bientôt, celui-ci se sent revivre, une nouvelle jeunesse inonde son âme et son corps. Très vite, ils comblent la jeune courtisane des plus grands honneurs, l'appelant publiquement « Madame », titre en principe réservé à la seule impératrice. Elle reçoit par ailleurs d'autres hommages décisifs.
Ainsi, le grand général An Lushan , favori de l'empereur et qui mène de glorieuses campagnes contre les barbares aux frontières, demande devant la cour assemblée qu'elle soit considérée comme sa mère adoptive. Et, comme le mentionnent les anciennes chroniques « le septième mois de l'an quatre du céleste trésors », elle reçoit le titre convoité de « Kouei-Fei », c'est-à-dire précieuse épouse.
Devenue Yang Kouei-fei , elle va accompagner l'empereur durant 7 années de son règne. Être à cette époque la première dame de Chine n'est certes pas une sinécure. 700 fileuses, sont spécialement attachées au seul tissage de cette tenues ! C'est elle qui passe en revue toutes les soieries, les joyaux, la vaisselle précieuse, les animaux, les plantes rares, venus des quatre coins de l'empire pour orner et embellir la cour.
C'est elle qui organise les incroyables banquets où défilent des milliers plats plus raffiner les uns que les autres,dans d'immenses plats d'argents, métal censé révélé la présence de poison. Elle donne audience même titre que l'empereur et s'occupe de traiter de la façon la plus prestigieuse possible les ambassadeurs étrangers.

Hélas, cette superbe médaille a son revers. En effet, les fastes inouïs de ce pouvoir sans limites ont eu raison de l'innocence première de la jeune courtisane. Selon une désastreuse coutume elle a placé des membres de sa famille au levier du gouvernement.
Ses trois soeurs, notamment choc par leur arrogance. Ses frères et ses cousins, sans vergogne, ont entrepris de piliers de contre le pays. Bientôt éclatent de féroce révolte populaire. Même le général An Lushuan se retourne contre son souverain. L'empire est au bord du chaos. Et, bien sûr ,on reproche à Yang Kouei-fei  d'être la première responsable de cette catastrophe.
La situation est si dramatique que l'empereur est obligé de s'enfuir avec sa favorite. Pendant des mois, ils vont errer sur les routes de l'empire, progressivement lâché par leur derniers fidèles. On les rattrape. On met le marché en main à l'empereur : soit il choisit d'abandonner la belle Yang, soit il abdique, livrant ainsi l'empire au chaos. La raison d'Etat l'emporte. Abandonnée, une nouvelle fois sacrifiée,Yang Kouei-fei se pend avec son écharpe de soie...

Cette tragédie amoureuse est aussi célèbre en Chine que chez nous la légende de Tristan et iseult. Elle a inspiré des poèmes, des romans, des opéras, des pièces de théâtre, des peintures, etc....
Or, pendant la révolution culturelle, Mme Mao fit interdire toutes ses oeuvres et même détruire des monuments élevés à la gloire de cette courtisane et de ses pareilles (telle la belle Su Xiao Xiao à Sou Chow).
Et cela... Par jalousie ! ! !
Elle-même actrice ratée, elle ne pouvait supporter qu'on se souvint de la belle Yang Kouei-fei....

[source Pierre Lachrareff]
Ecrit par Jessica H., le Jeudi 20 Janvier 2005, 22:24 dans la rubrique "actualités".