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¤¤¤Pensées¤¤¤

Aimer c'est souffrir, pour eviter de souffrir,on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer! c'est pourquoi,aimer c'est souffrir. ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir......
être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux.....
En consequence pour être malheureux,on doit aimer,aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.....
j'espére que vous me suivez......
(woody allen)

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les jouebs d'à coté

¤~¤My World¤~¤

Blitzaïka

J'accompagnais souvent le colonel Marakchitov ( mon tuteur)dans les transferts de prisonniers politiques.Un jour nous nous sommes arrêter pour la nuit à Sverdlovsk.Nos soldats descendirent du convois juste devant la maison la plus grande de la ville et l'investirent en releguant avec une diplomatie toute militaire les habitants de cette maisonnée aux froides écuries de la ville.Ne conservant que les femmes pour la cuisine et les diverses taches domestiques.
Pendant que les soldats s'occupaient à devaster cette maison qui avait des boiseries de plus de 200 ans en attendant que le repas soit prêt, moi je m'étais faufilée dans les cuisines et me pelotonnais pas loin du poele afin de me rechauffer.J'avais trouvé une poupée trainant sur le sol de la maison et l'avait ramasser.Là tenant fermement entre mes bras j'appreciais ce moment de repos.
M'apercevant, une des femmes me caressa les cheveux d'un air attendrit.

"Te voir ainsi ma douce enfant me fait penser à l'histoire de la poupée Blitzaïka.Sais tu que les poupées n'ont pas toujours été poupées?!"

La journée avait été longue et je n'avais ni l'envie ni la force de repondre à cette vieille folle, ce qui ne la decouragea pas et elle entama son recit d'une voix grave et monocorde :

"Il s'agit d'un trés ancien conte qui se raconte de génération en génération dans notre village...tout commença une nuit d'orage lorsqu'une femme d'une grande beauté mit au monde une petite fille.Dés les premiers cris de l'enfant , la mére expira son dernier souffle sans même avoir pu poser son regard sur son doux bambin en murmurant :"Blitzaïka".
En hommage à sa mére l'enfant fut donc nommée Blitzaïka.
L'enfant criait à belle voix dans les bras du medecin qui deposa l'enfant entre les bras de son pére accablé de douleur à la perte de sa trés tendre épouse.Sans un regard il posa l'enfant dans son berceau et s'en alla enterrer sa bien aimée.Laissant le bébé aux bons soins de sa nourrice.

Les années passérent et le bébé était devenue une jolie petite fille dont la blondeur aurait fait palir le plus doré des champs de blés.La petite fille ressemblait chaque jour un peu plus à sa mére, et c'était donc un véritable créve coeur pour son pére qui finit par ne plus poser le regard sur elle.La petite fille se sentait triste car elle avait l'impression que son pére ne l'aimait pas.
Tant et si bien qu'un jour elle decida qu'il était temps pour elle de ne plus infliger sa douloureuse presence à celui qu'elle chérissait le plus a monde.Elle fit son baluchon et partit à l'aventure.

Aprés une journée de marche elle arriva à une forêt bleue à l'air mystérieuse.Fatiguée et perdue aussi loin de la maison, elle ne savait que faire, quand un bruit attira son attention...cela venait d'un buisson.Elle s'approcha et...en sortit un petit homme grand comme un oeuf, mais à l'air joviale et sympathique.Blitzaïka ouvrit de grands yeux : "qui es tu petit homme étrange?!"
le petit homme ne cessait de la devisager et repondit d'un air outré :" sachez demoiselle que je suis Annghuran Khan, grand ordinateur de ce bois! et vous qui etes vous?!
-Blitzaïka repondit d'un air convenu :" Blitzaïka!"
-Annghuran : "et où allez vous ainsi Blitzaïka ?!"
-Blitzaïka : " je ne sais pas Monsieur Khan! j'ai quitté la maison car mon pére ne me regardait même pas de peur de souffrir !"
-Annghuran :" Ainsi donc petite fille tu cherches une main secourable?!"
Le visage d'Annghuran sembla se distendre de maniére impassible.
-Blitzaïka : "oui "
-Annghuran : "et bien mon enfant c'est ton jour de chance! Dans mon bois se trouve un palais magique où les peines disparaissent de nos coeurs et où le temps n'a plus de prise sur nous, et tu pourras même savoir si ton depart à attrister ton pére...veux tu y aller?!"
D'une naiveté desarmante Blitzaïka repondit gaiement :" avec plaisir cher Monsieur Khan, votre bonté me remplit le coeur d'espoir !" dit elle les larmes aux yeux.
Annghuran remua la main comme pour balayer cette deferlente d'émotion et lui lança :" en route!"

S'enfonçant dans la forêt qui semblait s'assombrir de seconde en seconde.Blitzaïka n'était pas rassurée mais elle continuait de suivre gentiment Annghuran Khan.Des bruits bizarres étaient tout autour d'eux, des cris d'animaux et des murmures inquiétants.Aprés plusieurs dizaines de minutes de marche,ils arrivérent à une porte d'entrée en fer forgé rutilant comme de l'argent sous les rayons de lune.
-Annghuran : "vient c'est par là! dans peu de temps tu ne sentira plus rien des douleurs de ton coeur !
Un sourire arqua ses lévres, lui donnant l'air trés intimidant.Blitzaïka pensa qu'il s'agissait d'un effet d'ombre et suivit le petit homme le long du chemin qui menait à un immense palais lui aussi semblait être recouvert d'argent tend il rutilait sous la lune.Le jardin était verdoyant et couvert de fleurs multicollors, des papillons de nuit escortaient leur arrivée dans un tintinabule féérique.

Ils arrivérent devant l'escalier d'entrée, et toujours confiante la petite Blitzaïka suivait Annghuran Khan.Les portes du palais s'ouvrit sur une salle de bal couvertes d'or et de cristal, la piece s'illumina de mille feux.Trop fascinée par le scintillement elle ne vit pas qu'Annghuran avait disparut.Elle ne vit pas non plus tout de suite le sol se transformer en vase noiratre.C'est uniquement lorsqu'elle baissa les yeux aprés avoir senti un leger froid lui engourdir les jambes qu'elle vit que le palais n'était qu'une illusion et qu'elle s'enfonçait dans un marais étrange...elle se debattit de son mieux, mais plus elle bougeait et plus elle s'enfonçait.Elle voulut appeller au secours mais la vase s'inflitra dans sa bouche,puis son nez...jusqu'à ce que la fillette disparaisse totalement dans les tréfonds noiratre.

Les yeux grands ouverts Blitzaïka se sentait mourir prise dans cette nappe noire quand elle entendit la voix d'Annghuran Khan:
" de quoi te plainds tu? n'avais tu pas demander à ne plus ressentir de peine, à être liberer des tourments de ton coeur?! je vais donc realiser ton voeux  et t'enlever la souffrance et surtout tu vas savoir ce que ton pére ressentait vraiment?!...je vais donc realiser ton souhait !"
Tout ceci semblait surrealiste helas la pauvre Blitzaïka sentit ses membres se solidifier sans pouvoir rien n'y faire.
Blitzaïka devint une poupée...

Quelque temps plus tard Annghuran Khan vint deposer la poupée Blitzaïka sur le pas de la porte de son pére.Ce dernier ouvrit la porte desepéré par le depart de Blitzaïka et pensant que c'était sa trés chére fille qui revenait! Hélas il ne trouva que la poupée qui ressemblait à sa trés belle Blitzaïka.Qui pouvait être assez cruel pour le faire souffrir comme cela?!
Il agrippa la poupée, il entra en furie chez lui et jetta la poupée au feu!
Tandis qu'elle brulait, poupée Blitzaïka lacha une larme, effectivement Annghuran Khan avait realiser ses souhaits mais pas comme elle l'aurait aimé.Et c'est dans une fumée noiratre mangée par les flammes du foyer de la cheminée que Blitzaïka disparut.

C'est pourquoi ici, nous traitons les objets inanimés avec beaucoup de respect car on ne peut pas être sure que ce qui est, n'a pas été autre chose!"

J'avais beau être a moitié endormie j'avais bien suivit cette histoire abracadabrante et je lacha un "pffff n'importe quoi vieillarde ! faut arrêter d'inhaler la fumée de ton poele! les gens ne deviennent pas des poupées par magie !"
La femme se contenta de sourire.Exaspérée et aussi bien rechauffée je quittais les cuisines pour rejoindre mon gite pour la nuit.

Aprés un sommeil trop court, je fus reveillée à l'aube par de nombreux tirs,aprés m'être habillée et avoir rejoins l'unité qui était sur le depart je vis un  monceau de cadavre.Je m'approcha et vis la vieille conteuse de la veille en haut de la pile les yeux revulsés et les vetements maculés de sang.Je soupira devant cette vision quotidienne et lança à voix haute :
"finalement , elle avait raison la vieille,on ne peut pas être et avoir été !"
Le Colonel Marakchitov arriva une torche à la main et mit le feu à nos hotes de la nuit en disant de maniére sarcastique et taquine :" pas vu, pas pris! retiens ça petite, sans cadavre y'a pas de crime ! maintenant allons y !"
Avant de le suivre je jetta un dernier coup d'oeil au feu puis y jetta la poupée trouvée qui crama en quelques secondes.
Et je rejoignit mon tuteur poursuivre mon périple initiatique au travers de la merveilleuse Russie.

Matros Anastasia Derevki (alias Jessica H :pp)