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¤¤¤Pensées¤¤¤

Aimer c'est souffrir, pour eviter de souffrir,on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer! c'est pourquoi,aimer c'est souffrir. ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir......
être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux.....
En consequence pour être malheureux,on doit aimer,aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.....
j'espére que vous me suivez......
(woody allen)

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Raymond Queneau

BIOGRAPHIE

 OEUVRES PRINCIPALES

- Chiendent (1933),

- Zazie dans le métro (1959)

. CITATIONS

 1/Un empereur changea les moeurs des Chinois en modifiant la langue, voilà qui me paraît fort possible. Il y a une force de langage, mais il faut savoir où l'appliquer, il y a différentes sortes de leviers et l'on ne soulève pas un bloc de pierre avec un casse-noisettes.

Bâtons, chiffres et lettres. Conversation avecGeorges Ribemont- Dessaignes.

2/La grande histoire véritable est celle des inventions, ce sont elles qui provoquent l'histoire, sur le fond des données statistiques, biologiques et géographiques.

Bâtons, chiffres et lettres. Lecture pour un front, 12 janvier 1945.

3/Le lecteur apprendra à ignorer, à douter. C’est aussi une entreprise critique. Le principal fruit de la méthode scientifique est la lucidité. C’est aussi la possibilité de l’invention.

Classé d'emblée parmi les auteurs modernes, Queneau n'en reste pas moins un écrivain insaisissable. Ayant traversé le surréalisme, la littérature engagée et le Nouveau Roman sans jamais s'être plié à une seule de ces modes, il a imposé un style original qui allie fantaisie malicieuse et poésie.

Après avoir obtenu son bac, il quitte sa ville natale du Havre pour entreprendre une licence de philosophie à Paris où, très vite, il est initié à la poésie par le groupe surréaliste auquel il se joint en 1924. Mais loin de retenir une quelconque influence de cette expérience de cinq ans (il rompra avec André Breton en 1929), il en tire la conviction que ce n'est pas dans cette voie qu'il juge artificielle qu'il convient de chercher; on retrouve cependant chez lui le goût des Surréalistes pour l'inventivité verbale et les jeux de mots.

En 1933, la parution de son premier roman, le Chiendent, marque l'entrée en littérature de Queneau. Dès lors, la vie de l'homme s'efface derrière l'oeuvre, diversifiée et parfois énigmatique, mais toujours marquée par la fascination pour le langage et ses mystères. Le succès de Zazie dans le métroen 1959, consacre l'originalité du style, à la fois corrosif et inventif, mêlant avec vivacité la caricature, les trouvailles phonétiques et la satire malicieuse.

La curiosité de Queneau s'étend à tous les domaines de la science, notamment aux mathématiques. C'est d'ailleurs avec un mathématicien, son ami François Le Lionnais, qu'il fonde l'Ouvroir de Littérature Potentielle en 1960; ce groupe se propose de créer de nouvelles structures poétiques et romanesques. Mais plus qu'un simple club littéraire, l'Oulipo veut dépasser la conception traditionnelle de la littérature pour lui reconnaître une vocation à créer de nouveaux langages.

À l'instar des mathématiques, la langue est à chaque instant pour Queneau un objet d'expérience, un champ d'application, un territoire illimité d'exploration. Curieux de tout, Queneau s'intéresse à tout; cette disposition encyclopédique combine chez lui deux penchants complémentaires : le goût pour l'acquisition du savoir et l'intérêt pour les méthodes de découverte.

En 1954, lorsque son ami Gaston Gallimard lui propose de diriger la Nouvelle Encyclopédie de La Pléiade, il relève le défi éditorial. Peu à peu pris au jeu, l'écrivain va s'investir dans cette entreprise. Sans pour autant révolutionner l'univers encyclopédique, il rejette l'utopie d'une maîtrise totale des connaissances. Il se tourne vers une forme plus synthétique qui laisse la place à la notion d'erreur et de doute. Loin de s'affliger des inévitables incertitudes de l'homme, il se réjouit au contraire de la possibilité d'invention et de création qu'elles engendrent. S'il ne croit plus à la « Science des sciences », sceptique par rapport à l'utilité même du savoir, il garde confiance en la capacité de l'homme à rêver.

Queneau, pessimiste actif? Il n'empêche que derrière l'humoriste, le sceptique ou encore le malicieux mystificateur se cache un homme passionné par le savoir encyclopédique, qui ne cesse de poser cette question : « quelle satisfaction peut-on bien éprouver à ne pas comprendre quelque chose? ».