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¤¤¤Pensées¤¤¤

Aimer c'est souffrir, pour eviter de souffrir,on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer! c'est pourquoi,aimer c'est souffrir. ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir......
être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux.....
En consequence pour être malheureux,on doit aimer,aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.....
j'espére que vous me suivez......
(woody allen)

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Theordore Roszak

En France,Theodore Roszak est connu pour son thriller « la conspiration des ténèbres ». Il est aussi professeur à l'université de Berkeley, inventeur de la notion de "contre-culture" est considéré comme une voix discordante aux États-Unis.
A l'occasion de la promotion de son dernier essais:« la menace américaine »,il donna une interview , à David Ramasseul , que j'ai lu avec beaucoup d'interet en voici un condensé des plus interessant!
Theodore Roszak a refusé que cette publication paraisse aux États-Unis, parce que selon lui le discours politique s'est dégradé au point qu'il ne sert plus à rien décrire pour le public américain. Chacun prêche pour sa propre paroisse et ne s'adresse qu'à son propre camp. Plus de la moitié de la population a renoncé à voter. Cela serait sans incidence si les États-Unis n'étaient pas la dernière superpuissance. "Je suis absolument certain que les néoconservateurs au pouvoir hésiteront pas à exercer leur puissance contre n'importe quel pays qui se mettra en travers de leur route. Même contre les anciens alliés des États-Unis. Rappelez-vous la fureur que suscitait ici l'opposition de la France à la guerre en Irak. Il est évident que les États-Unis ont besoin des premiers secours moraux et intellectuels. Ce livre est un appel au secours lancé par un observateur critique de la société américaine, qui voit son pays se transformer en un colosse qui a perdu son âme."

Theodore Roszak craind une dérive "fasciste" de la politique américaine. En France ce terme semble excessif , mais Theodore Roszak explique qu'il utilise le mot "fascisme" avec précaution. Les néoconservateurs ont créé une alliance entre les grandes entreprises et le Pentagone et sont déterminés à écraser l'opposition politique non pas par la force, mais par la manipulation très efficace des médias. Ils s'appuient aussi sur les chrétiens évangélistes qui n'ont que très peu de respect pour les droits civiques élémentaires. Dans les années 30, Sinclair Lewis a écrit un roman intitulé « It can't Happen Here» (traduit en 1937 par sous le titre « impossible ici »). Dans ce livre, il imaginait l'émergence d'une forme de fascisme spécifiquement américain fondé sur un patriotisme échevelé. car il n'est pas de plus grave erreur que de croire que c'est "impossible ici".

il a désigné les conservateurs actuellement au pouvoir avec le mot « triomphalistes». Il explique que c'est pour souligner le fait que leur ambition ne se résume pas à la politique intérieure. Ils ont aussi des objectifs en politique étrangère et veulent utiliser la suprématie militaire américaine pour détruire leurs rivaux économiques.

Toujours selon Theodore Roszak,certains intellectuels européens immigrés en Amérique dans les années 30 et 40 ont influencé la pensée économique libérale.
¤Question:Alors alors est-ce que l'Europe a une part de responsabilité dans la situation actuelle des États-Unis?
"la plupart des de ces intellectuels européens ont vu leur pays détruits par le fascisme ou le communisme. Pour eux, l'État représente le mal. Les néoconservateurs ont poussé cette logique à l'extrême. Certains veulent supprimer tous les impôts et privatiser l'ensemble du secteur public. D'autres croient que tous les organismes gouvernementaux sont des avatars de la Gestapo. Certains pensent que les services postaux ou notre système de retraite constituent une menace totalitaire.

Alors on se demande pourquoi cette forme extrême du libéralisme n'a pas le connu le même succès en Europe qu'aux États-Unis!
Theodore Roszak explique qu'en Europe on admet qu'une société industrielle parvenue à maturité doit faire place un secteur public important et à des programmes sociaux pour compenser les fluctuations du marché et préserver la stabilité économique. Aux États-Unis beaucoup de gens se décrivent eux-mêmes comme "d'incorrigible individualiste". De plus, les économistes conservateurs tiennent le haut du pavé dans la plupart des universités. Et sont parvenus à transformer (fondateur de l'école de Chicago et père de la pensée libérale aux États-Unis, il a fuit l'Allemagne nazie en 1934) en un véritable « saint patron » alors qu'il n'est qu'une personnalité mineure dont les théories sont chimérique.

Alors l'Europe doit-elle et peut elle devenir un contre pouvoir face aux États-Unis ?
Sa réponse :« j'aimerais que les investisseurs du monde entier qui possède des milliards de dollars de notre dette extérieure s'en servent pour obliger Washington à repenser sa politique. Par-dessus tout, nous avons besoin que les intellectuels européens soient bien mieux représentés dans notre vie publique. Notre société est l'une des seules qui représentent le plus de diversité ethnique au monde, mais notre socle intellectuel demeure étroit et ethnocentrique."

Inventeur en 1970 de la notion de contre-culture,Theodore Roszak explique que les « baby-boomers » qui ont créé la contre-culture des années 60 ont perdu le goût de l'aventure et l'audace de leur jeunesse. Les gens changent en devenant adultes. En Amérique, désormais, c'est l'argent qui a la parole. Et il pourrait bien avoir le dernier mot."

Face à la politique actuelle des États-Unis quelques voix américaines se sont élevées comme celle pour Theodore Roszak, Michael Moore et surtout un journaliste satirique. « J'ai apprécié Fahrenheit 9/11, mais il s'agit plus d'un "cartoon" politique que d'une analyse pertinente. Sa plus grande qualité et l'irrévérence. Je suis son travail depuis des années. D'une certaine manière, il était plus drôle et plus efficace avant son succès actuel."

lorsque David Ramasseul lui demanda avant les élections américaines : « pensez-vous que Georges W. Bush sera réélu?»
il a répondu : « c'est fort probable. Si Bush reste à la Maison-Blanche, je prédis que ses conseillers lanceront un programme militaire qui donnera la possibilité aux États-Unis d'intervenir partout dans le monde. Ils l'utiliseront pour s'approprier plus encore les réserves pétrolières mondiales. Ils forceront les investisseurs internationaux à leur prêter encore plus d'argent et continueront à diminuer les impôts. De sorte que le reste du monde sera contraint de financer le mode de vie américain. Et ils feront de la morale évangéliste chrétienne le fondement des lois nationales.

Une interview qui a de quoi faire peur quand même :/

Ecrit par Jessica H., le Lundi 31 Janvier 2005, 18:09 dans la rubrique "actualités".
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Commentaires :

  Anonyme
11-10-05
à 13:42

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